Les OSISMES

Publié le par troupe-reconstitution-gauloise-teuta-osismi

420_5550_vignette_Monnaie.jpgQui étaient les Osismes ?

 

Les Osismes (Osismii en latin) occupaient le territoire du Finistère et la partie ouest des Côtes d’Armor d’où ils contrôlaient le trafic maritime entre le continent et les îles britanniques.

Ce puissant peuple gaulois appartenait au groupe des Celtes armoricains comme leurs voisins Coriosolites des Côtes d’Armor ou les Vénètes du Morbihan. Leur nom signifie “les plus éloignés” autrement dit “les Finistériens” en raison de leurs situation géographique sur la partie située la plus à l’ouest de la Gaule. Le navigateur grec Pythéas qui vint sur les côtes bretonnes vers 320 avant J.C. rapporte que le peuple des Ostimioi occupe la presqu’île qui se termine par le cap Kabaïon.

(le cap Caval qui est l’actuelle pointe de Penmarc’h) et cite la plus lointaine des îles à l’Ouest Ouximasa ou Uxisama (l’île d’Ouessant).

César parle également des Osismes dans la Guerre des Gaules. Ils sont cités comme ayant fait leur soumission aux côtés des Vénètes, des Unelles, des Coriosolites des Esuvii, des Aulerques et des Redons en 57 avant J.C. lors du passage de la 7e légion de Publius Crassus. Crassus a traversé la Normandie et la Bretagne avant d’aller prendre ses quartiers d’hiver chez les Andes de l’actuel Anjou.

Les peuples ainsi visités ne se sont pas opposés au passage des Romains vraisemblablement accompagnés de troupes auxiliaires gauloises et se sont contentés d’une prudente neutralité. En 56 avant J.C. tous les peuples armoricains se révoltent contre les réquisitions de blé opérées par Crassus dans les territoires de l’Ouest et les Vénètes déclenchent l’insurrection en prenant en otages les envoyés de Crassus pour les échanger contre les otages qu’ils avaient livrés quelques mois auparavant. Les autres peuples armoricains suivent l’exemple des Vénètes et César se rend en Armorique pour écraser la révolte. La guerre va se livrer sur deux fronts. Au nord contre les Unelli, les Coriosolites et les Riedones aux prises avec trois légions, au Sud contre les Veneti, les Namnètes, les Riedones et les Osismi contre deux légions commandées par César. Les Vénètes et leurs alliés résistent tout l’été, se réfugiant, chaque fois que les Romains croient les tenir, d’une place forte à une autre, toutes aussi imprenables de par leur situation sur des langues de terre dominant la mer. Pendant ces escarmouches qui ne donnent aucune victoire aux Romains, César fait construire des vaisseaux légers le long de la Loire et quand sa flotte arrive enfin, la bataille décisive se déroule dans le golfe du Morbihan. Les puissants bateaux vénètes habitués à naviguer dans des eaux qui leurs sont familières ont d’abord l’avantage. Les Romains ne doivent leur victoire qu’à une soudaine absence de vent qui immobilise la flotte vénète et permet aux bateaux romains, plus légers et propulsés par des rames, de monter à l’abordage des navires vénètes. La bataille dure jusqu’à la nuit et une grande partie des Vénètes est massacrée. Après leur reddition César fait mettre à mort tous les notables vénètes et vend les autres comme esclaves.

La bataille sur le front nord voit la défaite des Coriosolites et de leurs alliés dans le secteur d’Avranches. Après ces sanglants évènements César quitte l’Armorique pour aller affronter les peuples de la Gaule du Nord. On n’entend plus parler des Armoricains jusqu’ en 52 avant J.C. où ils se joignent au soulèvement général de la Gaule organisé par Vercingétorix. Ils ne semblent pas avoir participé aux combats précédant le siège d’ Alésia mais les Coriosolites, Riedones, Ambibarii, Calètes, Osismi, et Unelli ont fait partie des 20 000 guerriers armoricains envoyés au secours de Vercingétorix assiégé à Alésia

 

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